Voit tout son évêché peuplé de ses bâtards; Mais un homme humble, doux, charitable, sincère, Chaste dans sa maison, modeste dans sa chaire, Et dont les saintes mœurs au monde fassent voir Qu'il croit aux vérités qu'il ne peut concevoir; Ah! si cet homme-dieu se trouve sur la terre, L'auteur de cet ouvrage eût mieux fait de se taire. Ila tort, très-grand tort, j'en conviens de bon cœur; Oui, mais vous conviendrezalors, mon cher docteur, Qu'il est moins de distance entre l'homme et la bête, Qu'entre l'homme de bien et l'homme malhonnête. SATIRE CONTRE LE MARIAGE. MARI, toujours à plaindre et qu'on ne plaint jamais, Marié pour le bruit, la honte et les regrets; Va, souffre, malheureux, jusqu'à tes derniers ans, Repeat thy loath'd embraces ev'ry night, Oh!I could curse the pimp, who could do less, The wretch is married and has known the worst; Marriage! o hell and furies! name it not 'Tis the destroyer of our peace and health; That we can virtuous, good, or pleasant call. Abroad, the sport and wonder of the crowd , Répète, chaque nuit, l'insipide caresse Les œufs que dans ton nid vient pondre le coucou! Que dis-je, vains efforts, tous les traits sont perdus, Il lui reste un bonheur: on ne peut le maudire. At home, the hourly breach of what they vow'd: Ye Gods! that man, by his own slavish law, Those chalk him out a far more pleasant way. When lusty youth and potent wine conspire To fan the blood into a gen'rous fire, We must not think the gallant will endure The puissant issue of his calenture, Nor always in his single pleasures burn Tho'nature's hand-maid sometimes serves the turn. No, he must have a sprightly youthful wench, In equal floods of love his flame to quench; One that will hold him in her clasping arms And in that circle all his spirits charms; That with new motion and unpractis'd art Can raise the soul, and re-insnare the heart. Hence spring the noble, fortunate and great Always begot in passion and in heat. But the dull offspring of the mariage-bed, What is it; but a human piece of lead? A sottish lump, engender'd of all ills, Begot, like cats, against their fathers wills? Il rentre, sa moitié fausse tous ses sermens; Et l'homme a pu créer ces déplorables lois! A la chaîne, au carcan, se condamner par choix! Ah! que ne suivait-il la route douce et pure Que trace, au tendre amour, l'indulgente nature! Quand la jeunesse ardente et qu'un vin généreux Font bouillonner les flots d'un sang impétueux, Je suis loin de vouloir que, toujours solitaire, Un beau galant combatte un penchant salutaire, Ou bien que, satisfait de l'ombre des plaisirs, Il donne tristement le change à ses desirs. Non! qu'il prenne une jeune et fringante maîtresse Qui, dans des flots d'amour étanche sa tendresse. Et qui, l'enveloppant du doux nœud de ses bras, Et savante dans l'art des amoureux combats, Par de nouveaux plaisirs renouvellant sa flamme, Ranime ses desirs et captive son âme. Lànaîtront ces enfans nobles, fiers, pleins d'ardeur, Conçus dans le plaisir, et faits pour le bonheur. Mais ne me parlez pas de ces masses informes, Froids et lourds rejetons d'un mariage en formes: Cet avorton moral, sans force et sans chaleur, Fruit de l'indifférence, est fait pour le malheur. |